Le charme opère...
Je suis séduis par Singapour. Quelqu’un a mentionné cette île Etat comme un « Disneyland avec la peine de mort », ce qui se vérifie de plus en plus. Le style des maisons coloniales avec ces rues très propres me rappelle exactement les allées principales d’un parc d’attraction. De plus il y a beaucoup d’endroits très sympathiques où flâner, et Chinatown ou Little India donnent de très fortes couleurs au parc.
A Singapour, soit le soleil tape fort, soit il pleut. Dans les deux cas on se protège du ciel par des rues couvertes par les renforts des bâtiments ou par de multiples passerelles. Ainsi je n’ai pas encore eu besoin de me couvrir de crème solaire. La police est très présente, elle contrôle les sorties des boîtes de nuit comme celle des autoroutes. Il paraît que certains sont en civils. Le sentiment de sécurité est très présent et très agréable. Il l’est même plus qu’à Tokyo. Singapour a réussi à maintenir une paix sociale malgré sa diversité culturelle. Quant aux diverses population qui peuplent cette île, les chinois, majoritaires, détiennent le pouvoir de la cité : Les catégories socio professionnelles les plus importantes leur reviennent. Les malais et les indiens sont globalement moins bien lotis. L’esprit communautaire reste très fort, et il n’y a que peu (pas ?) de mélange entre les différentes communautés. Ainsi l’égalité des chances, concept peut-être purement français, du fait du coût des études ou de l’importance des réseaux, n’est toujours pas atteint.
Au milieu de toute cette population sclérosée, se perdent quelques occidentaux. Probablement des australiens ou néo-zélandais en tourisme, des businessmen de passage. Certainement peu de résidents. Ils peuplent le centre ville hyper développé et plus cher que la périphérie, et sortent dans tous les endroits branchés, bars et boîtes dignes de Monaco. Des endroits où la richesse empeste plus qu’elle n’attire par ses excès de débauche et d’orgueil.
Passé le centre ville, ce sont les quartiers résidentiels qui s’espacent par des espaces verts. On ne sent aucune pression démographique. Hormis aux heures de début et de fin de travail, il n’y a aucun trafic dense. Les Architectes de la cité ont réalisé un Sim City parfait ! Dans la périphérie, le coût de la vie est dérisoire. Les petits magasins remplacent les shopping malls. Si ils paraissent désordonnés d’une première approche, par le manque de rangement et l’absence de prix, on peut vraiment y trouver de tout, à des prix record. Car même étant étranger à tout cet environnement, les commerçants restent serviables et honnêtes. Je m’attendais à l’existence, comme en Chine, d’un prix pour les touristes et d’un prix pour les chinois. Il n’en est rien. On sait qu’il faut négocier l’électronique à Chinatown, mais la concurrence y est telle qu’un habile négociateur occidental a les même chances qu’un indigène.
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