Les élections parlementaires
Singapour est une démocratie. La politique est très autoritaire, certes, mais tous les quatre ans, le peuple et les partis divergents ont le pouvoir de s'exprimer. Après, c'est trop tard, il faudra attendre les prochaines élections, qui auront lieu dans... quatre ans. Et oui il n'y a qu'un type d'élections à Singapour, les élections parlementaires. Du parlement est élu le président, comme aux Etats-Unis en quelques sortes.
Le vote est obligatoire et l'abstention entraîne la radiation des listes électorales . L'électeur peut toutefois être réinscrit si son abstention est justifiée ou s'il paie une amende.
Ce 5 mai 2006, veille des élections, j'étais là. On avait senti une tension progresser au fil des semaines. Les partis de l'opposition au People Action's Party, la
PAPauté de Singapour si j'ose dire, commençaient à s'organiser pour la campagne politique. D'habitude interdits sur la place publique, les politiciens ont fait leur devoir. Certains trop pressés se sont même faits reconduire des malls de certains quartiers, venant serrer les mains des citoyens un peu trop tôt dans la campagne au goût des policiers.
Mais si le PAP met tout en oeuvre pour limiter les actions politiques adverses (quitte à porter des procès contre eux), force est de constater qu'ils laissent le terrain libre finalement pour les meetings, où plus communément appelés
rally.
Mon avidité me pousse à assister à un rally. Et comme il est assez exceptionnel d'entendre l'opposition, je me suis naturellement intéressé aux rallys de ces dernières. Un membre de l'administration de mon université m'a conseillé d'aller à celui du Worker's Party, l'un des deux partis d'opposition en lice pour arracher une tentacule à la pieuvre. En plaisantant, cette personne rajoute en levant les yeux "Oops, no camera? haha!" Un étudiant français baignant dans la psychose me déconseille d'y assister, n'ayant alors qu'un visa touriste. Bref, la tension est palpable, la démocratie semble avoir ses limites à Singapour et il ne parait pas bon de s'afficher contre le parti en place depuis l'indépendance.
J'ai pris le métro, après quelques verres de jus de pomme (la vodka devant l'accompagner étant trop chère) entre voisins, et je me suis rendu au stade indiqué.
Le stade était plein à craquer. Des applaudissements, des cris et des drapeaux s'animaient, le stade vibrait plus que lors d'un match de coupe du monde improbable à Singapour. Le discours était majoritairement en chinois, cependant une partie était en anglais. Les arguments, ainsi que le symbole d'un marteau jaune sur fond rouge du drapeau donnent la couleur. Sans être révolutionnaire, le parti remet en cause beaucoup de la politique singapourienne. Les singapouriens se lâchent, expriment leurs frustrations d'une ville ressemblant de plus en plus à Big Brother.
A mon retour dans le métro, j'étais troublé. A la vue d'un stade regorgeant de citoyens protestataires, étions nous à l'aube d'un changement sans précédent sur l'Île? Les sondages ne le prévoyaient pas.
En effet, le lendemain soir, après avoir dépouillé les bulletins de leur côté et vidé quelques verres du mien, les résultats avaient de quoi étonner par leur immuabilité: Le PAP conserve ses 82 siège, ainsi que le WP et le Singapore Democratic Alliance qui conservent leur unique siège respectif. Seulement, là où il y a quatre ans le PAP gagnait des sièges à plus de 75%, il ne les gagne plus qu'à 65%. C'est surtout la jeunesse, qui par ailleurs n'a guère cure de la politique, que les contestations se font sentir. Singapour, une prison dorée, où les quelques européens que nous sommes ramenons une part d'évasion par notre présence à leurs yeux.
Pour aller plus loin:
La politique Singapourienne par wikipediaDisneyland with the death penality (enfin la source!)
Blog sur les élections, des idées politiquesBlog sur les élections, du media et des liens
La victoire virtuelle
Un sentiment de joie se fait ressentir dans mon apartement: nous avons enfin ouvert une ligne adsl! Je passerai sur les difficultés administratives en tant qu'étudiants étrangers qui nous ont fait attendre autant de temps...
Bref, pour fêter ça une petite vidéo de chez Brother and Brother, preuve que je peux maintenant rajouter plus de contenu à mon blog:
Bangkok
Singapour a su tirer avantage de sa position stratégique au centre de l’Asie du Sud. Faute de n’avoir de ressources naturelles, elle a su développer le capital humain pour en faire un centre névralgique. Pour conséquence, il est très aisé depuis Singapour de visiter les pays environnants. Le coût du voyage est dérisoire.
Les compagnies low cost et le coût de la vie nous ont déjà permis de mettre les pieds dans la Malaisie frontalière et en Thaïlande.
Commençons chronologiquement. Notre premier voyage fut la Thaïlande, avec l’incontournable Bangkok, puis une petite île paradisiaque sur la côte Sud est, Koh Samet.
Bangkok
Quel choc ! On a beau savoir que Singapour est une (si ce n’est la) des villes les plus développées au monde, une exception au milieu d’une Asie toujours en développement, Bangkok n’en est une ville que plus chaotique.
Comme beaucoup de métropoles de pays en voie de développement, Bangkok est une ville en chantier constant, avec des grattes ciels en construction supplantant les derniers bâtis. Comme en Chine, les vieux quartiers de brique sont écrasés par ces mastodontes de béton et de fer. La forêt de buildings semble prendre pied là où ils le souhaitent, défiant toute logique urbaine. Perdus dans toute la jungle des ruelles où se frôlent voitures, taxis, pousse-pousse et piétons, se plantent ces immenses barres comme par miracle. Certes, des voies express survolent la ville, mais elles sont aussi engorgées que le reste. La Thaïlande se développe à grande vitesse, accueillant les investisseurs à bras ouverts, mais ne semple pas encore proposer l’infrastructure nécessaire à ce changement d’ère.
Dead Archibald Day
C'est à peu près le sentiment que j'ai actuellement, un peu dans le brouillard et complétement stérile de toute écriture. Désolé à toutes celles et ceux à qui j'ai l'habitude de donner des nouvelles, en espérant que mon humeur s'améliorera très prochainement. Il y a des jours comme ça...!
Choix des cours
J'ai attendu un petit peu avant d'expliquer exactement ce que j'étudie à Singapour. Pour une bonne raison, à savoir que mes choix n'était jusqu'ici pas définitifs. L'information entre les deux écoles de commerce ne s'était pas très bien passée et nous n'avions eu avant de partir qu'un choix réduit de cours. Donc après une semaine de cours j'ai pu échanger un cours et même en prendre un supplémentaire, histoire de bien en profiter. Ce sont tous des cours de troisième année. Cependant j'ai encore trop l'impression de revoir chaque fois les mêmes choses, depuis mon DUT, mon Bachelor, et mon ESC... Si parfois je ne découvre rien, il est toujours bon de solidifier les bases!
Accounting Information System - Design & Control
De la comptabilité anglo-saxonne sur un logiciel comptable... just a reminder
Published Financial Statements
C'est le cours que j'ai pris en plus. Comment lire et préparer des Balance Sheet et Profit and loss account. Une redite de mon année à Portsmouth qui est loin de me faire du mal.
Company Law
Du droit des sociétés singapourien et international. Très instructif!
Capital Markets and Financial Instruments
De la finance pure, on navigue entre la diversification d'un portefeuille et le coût d'un investissement. Un grand classique!
International Business
De la pure culture générale, sauce singapourienne. Intéressant.
Personnal Selling and Negociation Skills
Du marketing côté force de vente. Ceux qui me connaissent savent que ce n'est vraiment pas ma tasse de thé. Mais j'estime que ce cours me permettra avant tout de mieux me vendre.
J'ai 23 heures de cours par semaine, avec des amphis et des TD. Si on rajoute l'hypothétique travail à faire en dehors des heures, ma semaine est plutôt bien remplie par les cours. Ce qui ne m'empêche pas de sortir.
Le week-end prochain est un week-end de trois jours, le vendredi étant férié. Destination Tioman, une île paradisiaque en Malaisie. Bientôt au rapport!
Au programme
Voici quelques temps que je n'ai pas mis à jour mon petit blog. Pourtant nombre d'informations, d'images et de films se sont accumulés et ne demandent qu'à être mis en ligne. Simplement le réseau wifi de l'université n'est vraiments pas des plus conciliants. La connection est faible, saute souvent, et bloque l'upload des videos.
Nous (mes collocataires et moi) nous acharnons cependant à ouvrir une ligne internet (après avoir littéralement battaillé pour la ligne téléphonique), et maintenant ce ne devrait plus être qu'une question de jours.
Ainsi je pourrai enfin développer bien des sujets dont le reste de mon séjour à Tokyo, notre excursion en Thailande, les élections parlementaires singapouriennes et d'autres petites surprises...
A bientôt!